En cette saison printanière, après avoir passé l’hiver à l’abri dans leurs nids de soies, les chenilles défoliatrices du pin descendent en processions le long des branches et troncs pour gagner le sol et trouver un site d’enfouissement en vue de leur nymphose en papillons.
Malgré la combinaison de plusieurs moyens préventifs de lutte, mis en œuvre systématiquement par les services de la ville depuis plus de 20 ans, il est impossible d’éradiquer la chenille du pin, à plus forte raison sur un patrimoine arboré composé à près de 80% par cette essence.
L’été venu, ceux-ci procéderont aux premières pontes sur les aiguilles de pins et de quelques autres conifères, tel que le cèdre par exemple… Ainsi se renouvelle chaque année, le cycle de développement du parasite redouté pour les réactions allergiques, œdèmes et fortes démangeaisons que ses poils urticants peuvent causer, en cas de contact cutané. Depuis 2017, la mise en application de la loi Labbé interdisant les traitements insecticides conventionnels sur les espaces publics, a en outre réduit considérablement l’efficacité de cette lutte préventive.
Enfin, cette année encore, l’hiver relativement doux a favorisé la multiplication de cet insecte frileux, dont un certain nombre d’individus vont se risquer à fréquenter nos trottoirs.
Le niveau d’infestation général reste pour autant relativement faible, quand on sait que de fortes attaques de chenilles processionnaires, quelquefois constatées dans certaines pinèdes de la région, conduisent jusqu’à la défoliation presque complète voire la mort de certains arbres très attaqués.
Pour les raisons de réglementation environnementale citées précédemment, il est désormais impossible d’intervenir à titre curatif sur des chenilles adultes, en raison de la toxicité potentielle des pesticides nécessaires.
Pendant les quelques semaines correspondant à la descente des chenilles au sol, il convient donc d’éviter tout contact avec celles-ci, ceci valant surtout pour les jeunes enfants et les animaux domestiques.
A titre d’exemple, les promenades avec chiens dans les pinèdes sont déconseillées sans prendre la précaution préalable de leur poser une muselière qui les empêchera d’ingérer les chenilles. Pour les enfants, une surveillance accrue doit les empêcher de toucher les chenilles éventuellement présentes au sol.
En cas d’infestation importante constatée sur un espace public, les agents de nettoiement informés, peuvent les collecter avec les précautions nécessaires (gants, sacs étanches,aspirateur,…) en vue de les éliminer du site concerné.
Cette année encore, les services techniques de la ville vont renforcer les méthodes de lutte alternatives telles que la pose de pièges à phéromones sexuelles et de nichoirs à mésanges.
